vendredi 17 novembre 2017

Nounours' Boys / mise en bières …


Salut les Nours' !


Je n’aime pas le mois de novembre ! Novembre a toujours eu mauvaise réputation : la Toussaint, les souvenirs mortifères de la Grande Guerre, la pluie, la bouillasse … Le Général Hiver commence battre la campagne en dispersant coquelicots et bleuets. Les jolis mots-poètes du calendrier républicain ont laissé place à des noms plus gris, brumeux, frileux ou funéraires.



En ce mois de novembre, j’ai envie de rendre hommage à cet inconnu dont la flamme, même vacillante, doit éclairer nos esprits. Comment la guerre imprime-t-elle sa marque dans l’Histoire ? Elle participe au maintien des sociabilités en nous laissant des photos en noir et blanc des destructions humaines ou souffrances des tranchées : témoignages sans censure de la proximité de la mort ! Les archives télévisées défilent en boucle sur écrans tactiles et applications de smartphone. Les noms sont devenus chatoyants sans connaître l’horreur et la terreur des assauts : Chemin des Dames, P’tites Curies ou Uber de la Marne … Les bouts de casque ou les débris d’obus seraient-ils devenus aujourd’hui de vulgaires cendriers ? L’Histoire est bonne compagne et elle nous apprend toujours sur nous-mêmes.



Pendant que les vignerons achèvent leurs vendanges et les agriculteurs rentrent à l’abri leurs moissons de l’été, notre Président, 3ème du nom, a battu la campagne. Le tambour des gardes-champêtres avait retenti sur toutes les places du canton : « Avis à la population ! Avant de reculer la grande aiguille des montres et pendules, venez nombreux à la grande réunion annuelle … ».  Ayant entendu la bonne parole du représentant de l’édile, et noblesse d’Etat oblige, les vassaux, les maréchaux-ferrants, les aiguiseurs de couteaux et les ramasseurs de peaux de lapins se sont retrouvés à l’heure d’hiver … Seuls manquaient à l’appel les fabricants de paratonnerre !



Confirmation fut faite : les Nounours’ Boys sont intemporels. Chaque millésime fournit son lot de nouveautés et cette année, le prix des oboles varie selon qu’on soit un guerrier ou un simple diplomate académique … Peu importe la valeur des charités, elles pourront être troquées en bière : qu’on se le dise !



Sur le pré, nous avons déjà perdu 3 batailles !
Révisons vite nos positions pour remporter notre Grande Guerre à nous !

Biz - @+
JYB/Knar